Les grottes de Lascaux constituent un site préhistorique majeur découvert en 1940 en Dordogne. Avec leurs peintures rupestres vieilles de 21 000 ans, elles témoignent du génie artistique des hommes du Paléolithique supérieur. La préservation du site originel a conduit à la création de plusieurs répliques fidèles pour accueillir les visiteurs.
La découverte historique de la grotte originelle
La découverte de la grotte de Lascaux en 1940 constitue un moment fondamental dans l’histoire de l’archéologie préhistorique. Cette cavité ornée, située sur la commune de Montignac en Dordogne, a révélé des trésors artistiques vieux de plus de 21 000 ans.
La découverte fortuite par quatre adolescents
Le 12 septembre 1940, Marcel Ravidat, âgé de 18 ans, accompagné de Georges Agniel, Jacques Marsal et Simon Coencas, découvrent l’entrée de la grotte suite à l’effondrement d’un pin. Marcel Ravidat témoigne plus tard :
« En agrandissant l’ouverture, nous avons pu nous faufiler dans un passage étroit. Après une descente d’environ 15 mètres, nous nous sommes retrouvés dans une grande salle aux parois couvertes de peintures »Marcel Ravidat, 1940
L’expertise de l’abbé Henri Breuil
Les adolescents alertent leur instituteur, Léon Laval, qui prévient l’abbé Henri Breuil, éminent préhistorien. Ce dernier arrive sur place le 21 septembre 1940 et authentifie immédiatement l’importance exceptionnelle du site. Dans son rapport initial, il écrit :
« Les peintures de Lascaux surpassent en qualité artistique tout ce que nous connaissions jusqu’alors »Abbé Henri Breuil, 1940
De l’ouverture au public à la fermeture
La grotte originale ouvre ses portes aux visiteurs en 1948. En 15 ans, plus d’un million de personnes y pénètrent. Cette fréquentation massive entraîne des perturbations importantes : la présence humaine modifie l’équilibre climatique de la cavité. Des algènes vertes apparaissent sur les parois en 1955, suivies de calcite blanche en 1960.
La décision de fermeture
Le 20 avril 1963, André Malraux, ministre de la Culture, ordonne la fermeture définitive de la grotte au public. Depuis, l’accès est strictement réservé aux scientifiques, limité à 200 heures par an. Un système de surveillance sophistiqué contrôle en permanence la température (13°C), l’hygrométrie et le taux de CO2.
Le témoignage des découvreurs
Jacques Marsal, resté gardien de la grotte jusqu’à son décès en 1989, raconte :
« Nous ne réalisions pas à l’époque l’importance de notre découverte. Ce n’est qu’avec le temps que nous avons compris que nous avions mis au jour un des plus grands trésors de l’humanité »Jacques Marsal, 1985